503ème Chronique – 725ème Strate
La bête continuait de chercher ses appuis mais, faute d’une assurance retrouvée, elle titubait de droite et de gauche entre les arbres et ces derniers se retrouvaient régulièrement à faire office de support. Quand elle s’en détachait pour reprendre sa progression chaotique, elle laissait un cuisant souvenir à l’écorce sans défense. En partie arrachée là où des épines étaient venues tantôt se frotter tantôt se planter, elle conservait également une teinte verdâtre qui évoquait inévitablement le pourrissement. Pour les plus chanceux il ne s’agissait là que d’un signe extérieur qui mettrait des années à guérir en attendant une nouvelle écorce. Pour d’autres, le venin des épines pénétrerait au-delà de l’écorce et entrerait dans l’arbre où il finirait de le ronger et de le pourrir jusqu’à ce qu’il s’effondre au milieu de ses congénères.